samedi 29 septembre 2007

Une si petite source...

Doute sur Jésus ?

Alors que, pendant des siècles, l’existence historique de Jésus était un fait établi, on lit de plus en plus, de la part des détracteurs du christianisme, des articles ayant comme objet la remise en question de ce fait. A peu de choses près, l’argumentation des contradicteurs part toujours du même point : la pauvreté des sources externes au christianisme validant l’historicité de l’existence de Jésus. On ne saurait sur ce point leur donner tort. Mis à part le Nouveau Testament, 3 auteurs non chrétiens, à peu près contemporains de Jésus et des faits rapportés à son sujet, mentionnent l’existence de ses disciples au 1er siècle, sans d’ailleurs apporter le moindre renseignement sur leurs doctrines ou sur leurs vies. Ces auteurs sont :

Tacite : il décrit dans ses annales, les supplices endurés sous Néron par les chrétiens à la suite de l’incendie de Rome (Annales XV 44). "Le nom de chrétien, précise-t-il, leur vient du nom du Christ, qui fut condamné sous le règne de Tibère par le procureur Ponce Pilate..."

Suétone : il mentionne l’édit promulgué par Claude contre les Juifs de Rome, à la suite des menées d’un certain Chréstus, que certains commentateurs identifient avec le Christ (Claudius chapitre 25)

Josèphe : dans un court passage d’une authenticité douteuse, il présente Jésus comme le Messie et, un peu plus bas, il rapporte la mort de « Jacques, frère de Jésus, appelé le Christ (Antiquités XVIII 4,3).

Cette pauvreté des sources est-elle pour autant suffisante pour douter de l’existence de Jésus ? La suite de cet exposé y répond et affirme, au contraire, que, plus que tout peut-être, elle le valide. Analyse :

An 3800 !

Imaginons ! Nous ne sommes pas en 2007, mais en l’an 3 800. Un peu partout sur la planète, des groupes de marxistes se réunissent et militent pour leur idéal. Se réclamant de Marx, ils brandissent le Capital, leur livre de base dans lequel le leader a exprimé sa pensée. Oui ! Mais voilà ! Il se trouve que l’histoire n’a pas retenu le nom de Marx. En fait, très peu de traces écrites subsistent de sa vie et de son passage sur terre. Et les opposants aux marxistes sont formels : Marx n’a jamais existé. C’est un personnage fictif, inventé de toutes pièces. Du coup, c’est la foi de millions d’hommes qui est mise à mal… Cependant, il y a un problème de taille. C’est que, si l’histoire n’a pas retenu le nom de Marx, des preuves abondent pour démontrer qu’au siècle où il est apparu des millions d’hommes ont embrassé le marxisme. En fait, sa doctrine s’est même imposée dans une grande partie du monde, renversant l’ancien ordre établi et créant un nouvel ordre politique et économique.

En deçà de la réalité…

Telle est, minimisée par ce récit fictif, la situation du christianisme vue par le type de détracteurs cités ci-dessus. Car, nous sommes, avec Marx, encore bien en deçà de la réalité qui concerne Jésus. Aussi, en réfléchissant au fait du christianisme, à son extension, à l’impact que sa pensée a eu sur les siècles, et qu’elle continue à avoir partout où il est cru, ce qui devrait nous étonner, au vu de ce qui nous est rapporté sur Celui qui en est la source, Jésus, c’est la contradiction entre la portée de Jésus et les atouts qu’il possédait. Car, il faut l’admettre, Jésus avait tout pour perdre, ne pas réussir et finir dans les oubliettes de l’histoire ! Examen !

Une si petite source pour un si grand fleuve…

Que les sources validant l’historicité de la vie de Jésus soient pauvres et faibles , se comprend aisément si l’on considère :

1. la localisation du rayonnement de Jésus :

Connu mondialement aujourd’hui, Jésus, de son temps, n’a pratiquement pas dépassé les frontières de la Judée et de la Palestine. Bien sûr, il n’a pas de son temps influencé les grecs ou les romains, étant un parfait inconnu à Rome et Athènes… Si le Who’s Who, qui classe les célébrités actuelles, existait à l’époque, Jésus n’y aurait eu aucune place. Habitué à voir toutes sortes d’agitateurs se lever en Israël, ce n’est qu’au bout de 3 ans que le procurateur Pilate va être confronté au « problème Jésus », un problème qu’il ne juge d’ailleurs pas comme important.

2. la brièveté de la vie publique de Jésus :

Un fait trop souvent oublié. Il n’y a aucune proportion entre le temps d’activité réelle que Jésus a eu sur cette terre et la trace qu’il a laissé dans l’histoire. Le réalisez-vous ? Selon les Evangiles, Jésus a eu une vie publique de trois années. La 1ère était l’année de l’inauguration de son ministère. Jésus apparaît à la suite de Jean-Baptiste. Il se fait baptiser puis disparaît 40 jours. Il choisit quelques disciples, de simples hommes complètement méconnus, et commence à prêcher. La seconde année est l’année dite de popularité. Il manifeste par divers signes son identité de Fils de Dieu. Les foules commencent à le suivre et l’acclamer, en même temps qu’une opposition forte se fait jour. La troisième année est l’année du rejet. Les ennemis de Jésus se coalisent et finissent par le faire condamner. Jésus est crucifié, il meurt et est enseveli ; ses disciples se dispersent : c’est la fin du mouvement…

3. le peu d’épaisseur des appuis :

J’en ai déjà touché un mot en parlant des hommes qu’il s’est associé pour disciples, tous de basse extraction. A cela s’ajoutent d’autres éléments qui, si l’on y pense, sont autant de sujets d’étonnement au regard de la carrière de Jésus dans le monde. Car, que l’on sache, Jésus n’a rien laissé de concret et de matériel derrière lui. Il n’a jamais écrit un seul livre ; cependant aucun bibliothèque au monde ne pourrait contenir les ouvrages rédigés sur lui. Il n’a enrôlé aucune armée ; cependant aucun chef n’a levé derrière lui plus de volontaires prêts à tout perdre, y compris leurs vies, pour lui. Il n’a jamais fait d’école de médecine et de psychologie ; pourtant le nombre de personnes guéries et consolées par lui se chiffre par milliers. Il n’a fondé aucun institut de renom, d’école de philosophie ou de théologie ; néanmoins, dans le panthéon des grands penseurs qui ont influencé l’humanité, une majorité reconnaît son inspiration sur leurs vies. Il était sans fortune, mais des œuvres de charité innombrables ont vu le jour suite à son modèle et son enseignement.

A lui seul, Il est tout :

Jésus n’avait donc humainement rien pour l’aider à réussir et percer dans l’histoire. Sa réussite, il la tient à une seule chose : la formidable personnalité qui, derrière le voile humain, l’habitait et la correspondance parfaite existant entre les actes qu’il accomplissait et les paroles qu’il disait. Tous sont loin d’admettre et de reconnaître ce que Jésus affirme être. Mais, même parmi les plus sceptiques, l’honnêteté force à exprimer son admiration. Finissant sa vie de Jésus, Ernest Renan écrira : « Quels que puissent être les phénomènes inattendus de l’avenir, Jésus ne sera pas surpassé. Son culte se rajeunira sans cesse ; sa légende provoquera des larmes sans fin ; ses souffrances attendriront les meilleurs cœurs ; tous les siècles proclameront qu’entre les fils des hommes, il n’en pas né de plus grand que Jésus. » Quant à Jean-Jacques Rousseau, il écrira : « Si la vie et la mort de Socrate sont d’un sage, la vie et la mort de Jésus sont d’un Dieu. Dirons-nous que l’histoire de l’Évangile est inventée à plaisir ? Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente, et les faits de Socrate dont personne ne doute sont moins attestés que ceux de Jésus-Christ ! »

Conclusion

En conclusion, je ne changerai pas ce qu’affirment depuis toujours les défenseurs du christianisme. La plus grande preuve de l’historicité de Jésus est le christianisme lui-même. Le fait collectif et universel qu’il représente, sans cesse croissant, ne peut reposer que sur une base historique certaine. Autrement dit, si Jésus-Christ n’existe pas, plus rien n’est sûr dans l’histoire. Par contre, le christianisme, en tant que phénomène, s’accorde avec le fait majeur rapporté au sujet de la personne de Jésus : la résurrection. Car là est le départ, là est sa source, là son explication. Or, si Jésus vit, il n’est pas seulement un personnage du passé. Mais il est aussi le grand personnage du présent, de l’avenir… et de l’éternité. Etes-vous prêts à le rencontrer ?




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 22 septembre 2007

Les peurs des français



Nul doute que le cru 2007, en ce qui concerne l’élection présidentielle, a été exceptionnel. Tous les observateurs s’accordent à le dire : rarement notre peuple ne s’est autant passionné que pour cet enjeu politique. Les raisons d’un tel intérêt sont diverses : nouveauté et personnalités des candidats, programmes de rupture, impact médiatique… Au-delà de ces explications, il en existe cependant une autre moins avouable, plus cachée, mais bien réelle : la peur. Car, comme beaucoup d’autres, les français le sentent : notre monde change, bouge, évolue à une vitesse qu’ils ne maîtrisent plus. Aussi, plus rien n’est sûr : ni le présent, ni l’avenir. En votant massivement, les français ont exprimé leur désir d’avoir une prise sur leur futur. Les dès jetés, ils espèrent une fois de plus ne pas être déçus.

Loin de s’atténuer, les causes de peurs des français, comme partout dans le monde, vont en se multipliant. Elles passent par des peurs :

1. d’ordre personnel :

C’est la peur de la maladie, du cancer… mais aussi de nouvelles pandémies dues à toutes sortes de nouveaux virus : sida, grippe aviaire, maladie de la vache folle… C’est aussi la peur du chômage, de la précarité, de la perte soudaine de revenus, la peur de ne plus arriver à joindre les deux bouts, d’assurer la subsistance et l’avenir de ses enfants… C’est encore la peur d’être agressé (surtout pour les plus âgés), la peur d’être délaissé, abandonné, de vieillir, puis de mourir…

2. d’ordre économique :

C’est la peur des délocalisations, de la mondialisation, de l’augmentation des prix, des fluctuations de la Bourse, de la récession… Les spécialistes nous avertissent : les greniers du monde sont vides. Les réserves en céréales et en produits agricoles s’amenuisent. Nous devons nous attendre à une forte flambée des prix des produits de consommation de base : lait, farine, pommes de terre, pâtes alimentaires… L’idée d’une famine planétaire fait partie des possibilités envisageables.

3. d’ordre mondial :

C’est la peur de la guerre, du terrorisme islamique aveugle, de l’embrasement des conflits dans le Moyen-Orient, de la menace russe, chinoise ou iranienne… mais aussi la peur des changements climatiques dus au réchauffement de la planète, la peur de la sécheresse, du manque d’eau, des tremblements de terre et autres catastrophes naturelles, de la pollution, de la menace nucléaire… Avec en prime, cette question angoissante : quel monde allons-nous laisser à la génération qui nous suit ?

Une terreur annoncée !

Pour tout lecteur de la Bible, cette peur qui va croissante dans le monde n’est pas une surprise. Il est en effet, selon Jésus, impossible que le monde dans lequel nous vivons, et tel que nous le connaissons, se poursuive indéfiniment. Tôt ou tard, le système sur lequel il est construit, système bâti sur l’orgueil et l’arrogance humaine, va s’écrouler. Il en est ainsi parce que, plus le temps avance, plus il faut que soit rendu évident que seul Dieu, et non un homme, a le pouvoir de régler les problèmes infinis et multiples qui se posent à l’humanité depuis qu’elle lui a tourné le dos.

Aussi, les crises nombreuses et diverses que nous traversons s’expliquent-elles. Elles sont, selon Jésus, comme pour la femme enceinte, le commencement des douleurs. Elles sonnent à la fois le glas de notre monde et annoncent en même temps la venue d’un monde totalement nouveau, différent, dans lequel le mal n’a plus sa place. « Une fois encore, dit Dieu dans la Bible, j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots « une fois encore », nous annoncent la transformation et la disparition définitive de tout ce qui peut être « ébranlé », c’est-à-dire de tout ce monde créé et périssable. Seules subsisteront les réalités inébranlables parce qu’elles sont éternelles[1]. »

N’ayez pas peur !

Face aux multiples menaces auxquelles nous sommes confrontés, une question se pose à chacun de nous : sur quoi repose ma vie ? Qu’est ce qui fait ma sécurité ? A quoi, au-delà de tout, suis-je accroché qui puisse me donner des certitudes ? Il y a des siècles, le philosophe français Pascal a dit : Il n’y a de bien en cette vie que dans l’espérance d’une autre ! Cette espérance, seul Jésus-Christ, vainqueur de la mort, peut nous l’apporter ! Il est venu pour régler la question la plus urgente et la plus importante qui soit pour chacun de nous : celle de l’éternité ! Prenez le temps de l’écouter. A celui qui lui confie sa vie, Il dit : N’aie pas peur, Je suis avec toi !
[1] Lettre aux hébreux chapitre 12, verset 27

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 15 septembre 2007

Islam et terrorisme

11 septembre


Le 11 septembre, date anniversaire de l’attaque des deux tours du World Trade Center à New-York en 2001, Oussama Ben Laden, au travers d’un document filmé diffusé sur Internet, s'est rappelé au bon souvenir du monde. Narguant les américains, il a fait l’éloge de l’un des terroristes, responsables de l’attentat meurtrier ayant directement coûté la vie à plus de 2 700 personnes. La différence entre Ben Laden et Jésus-Christ est marquante : tandis que l’un (Ben Laden) envoie les autres se perdre en mourant pour lui, l’autre (Jésus) se donne et meurt pour le salut des autres !

Pour tout homme normalement constitué, il est difficile de comprendre comment, au nom de Dieu, on peut trouver plaisir à tuer gratuitement des centaines d’innocents. Il faut pour cela se mettre dans la peau même des islamistes. Les paroles qui suivent sont extraites du livre de Mark A. Gabriel (nom d’emprunt). Ancien professeur d’histoire à l’Université Al-Azhar du Caire en Egypte, il s’est détourné de l’islam pour adhérer à Jésus-Christ. Il nous livre, dans son livre Islam et terrorisme (Editions Ourania) les raisons internes à la doctrine de l’Islam expliquant les gestes fous des terroristes.

L’entrée garantie au paradis

Il n’y a, selon l’islam, qu’une seule manière de s’assurer l’entrée au paradis, et c’est la grande motivation des kamikazes et des combattants du djihad. : c’est de mourir en combattant les ennemis de l’islam. La guerre sainte consiste tout simplement à combattre les ennemis d’Allah jusqu’à ce qu’ils meurent ou jusqu’à ce que l’on meure soi-même dans ce combat. En fait, le mot djihad signifie « lutte ». Le djihad a été défini en termes légaux par le fiqh (droit musulman) islamique comme suit :

Le djihad, c’est combattre tous ceux qui empêchent l’expansion de l’islam, ou combattre celui qui refuse d’adhérer à l’islam (basé sur la sourate 8 :39).

Selon cette doctrine, si vous mourez dans la guerre sainte, vous n’avez même pas à passer par la tombe pour attendre le jugement ; vous entrez directement au paradis.

Que ceux qui troquent la vie présente contre la vie future (les croyants) combattent donc dans le chemin d’Allah. Nous accorderons une récompense sans limites à celui qui combat dans le chemin d’Allah, qu’il soit tué ou qu’il soit victorieux. Sourate 4 :74

Par rapport à ceux qui s’engagent dans la guerre sainte, le Coran dit aussi :

Allah a préparé pour eux des Jardins (Paradis) où coulent les ruisseaux : ils y demeureront immortels. Tel est le bonheur sans limites ! Sourate 9 :89

Honneur distinctif

Quand quelqu’un meurt au djihad, la procédure d’enterrement est différente. Lors d’une mort normale, le corps de la personne est lavé et bien vêtu, comme pour aller à la mosquée. Mais si la personne meurt à la guerre sainte, son corps n’est pas lavé, ni joliment vêtu. On le met tel quel dans le cercueil. Car son sang doit être un témoignage et un signe d’honneur devant Allah. Les musulmans croient que les anges lui accordent un traitement spécial.

Que dit le Coran ?

Vous avez probablement entendu à la télévision ou lu dans les journaux des versets du Coran qui parlent positivement des chrétiens ou encouragent la bonté. Vous vous êtes peut-être demandé : « Ces versets sont-ils vraiment dans le Coran ? »

Voici la clé du mystère : le Coran est rempli de contradictions… Les penseurs de l’islam ont donc dû décider quels versets suivre en cas de contradiction. Ils ont alors introduit le principe du naskh (le principe de l'abrogation). Le naskh est basé sur le fait que le Coran a été révélé à Mahomet à différents moments, sur une période d’environ 22 ans. Pour résoudre une contradiction, il a été décidé que les nouvelles révélations abrogeraient (nasikh) les révélations antérieures.

Au moins 114 versets parlent d’amour, de paix et de pardon, surtout dans la sourate appelée « La Génisse ». mais la révélation de la sourate 9 :5 a abrogé les révélations antérieures. Ce verset déclare :

Tuez les polythéistes, partout où vous les trouverez ; capturez-les, assiégez-les, dressez leur des embuscades. Mais s’ils se repentent, s’ils s’acquittent de la prière, s’ils font l’aumône, laissez-les libres. Allah est celui qui pardonne, il est miséricordieux. Sourate 9 :5.

Ce verset est connu comme « le verset de l’épée », et il donne l’ordre aux musulmans de combattre celui qui choisit de ne pas se convertir à l’islam, que ce soit en Arabie ou ailleurs dans le monde.. il est censé représenter le développement final du djihad. Le principe du naskh est puissant. Si un verset est nasikh, ou annulé, c’est comme s’il n’avait jamais existé.

Pourquoi ces contradictions ?

Peut-être vous demandez-vous : « Pourquoi y-a-til des contradictions dans le Coran ? Pourquoi les révélations ont-elles changé avec le temps ? » On peut répondre à cette question en considérant la vie de Mahomet, le prophète de l’islam.

Au début, les messages révélés à Mahomet étaient paisibles et doux, afin d’attirer les gens. Mais les circonstances ont changé. Mahomet a rencontré de l’opposition à La Mecque, la ville où il a prêché son premier message, et qu’il a quittée en 622 apr. J-C. il est allé ensuite à Yathrib, ville connue aujourd’hui sous le nom de Médine, où il a affermi son pouvoir militaire et fait un grand nombre de disciples. Devenu puissant, il a pu retourner à La Mecque et conquérir la ville et ses environs. C’est alors que l’islam, qui ne se voulait être jusque-là qu’une religion, est devenu une révolution politique.

Comme la vie de Mahomet à La Mecque se concentrait sur les prières et la méditation, ses révélations parlent de paix et de coopération avec les autres. Mais à Médine, Mahomet est devenu un chef militaire et de conquête au nom de l’islam (djihad).

60% des versets coraniques parlent de la guerre sainte, ce qui est logique, puisque Mahomet a reçu la majeure partie du Coran après avoir quitté La Mecque. Le djihad est alors devenu la puissance de base et la force motrice de l’islam.




Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 8 septembre 2007

L'âme désarmée (1)

L’âme désarmée

Il y a 20 ans le professeur Allan Bloom, aujourd’hui décédé, publiait un ouvrage qui eut, aux Etats-Unis, un fort retentissement. Ce livre, qui était un essai sur le déclin de la culture générale, passait au crible l’état de la société américaine, ses valeurs et les conséquences morales et sociales de l’évolution des comportements et des mentalités. Bien qu’ayant pris de l’âge, le livre ne perd rien de son actualité. Il a été publié, en 1987, aux Editions Julliard sous le titre « L’âme désarmée ». Je vous propose en quelques billets de vous en partager quelques aspects, les plus propres à la réflexion spirituelle menée sur ce blog.

La grande vertu de notre époque

S’il y a une chose dont tout professeur qui enseigne dans une université américaine peut être sûr, c’est que chacun de ses élèves, au moment où il entreprend des études supérieures, croit ou dit qu’il croit que la vérité est relative. Si l’on manifeste quelque scepticisme à l’égard de cette opinion, la réaction de l’étudiant ne se fait pas attendre : une incompréhension totale. Qu’on puisse considérer que cette proposition ne va pas de soi, voilà qui le stupéfie, un peu comme si l’on remettait en question le fait que deux et deux font quatre : il y a des choses évidentes auxquelles on n’a pas besoin de réfléchir.

Raisons de cette façon de penser

A leurs yeux, la relativité de la vérité n’est pas une intuition théorique, mais un postulat moral, condition d’une société libre. Ce qu’on leur a appris à redouter du dogmatisme, ce n’est pas l’erreur, mais l’intolérance. Le relativisme est nécessaire à l’ouverture d’esprit ; et l’ouverture d’esprit est l’unique vertu que l’instruction primaire, depuis plus de 50 ans, s’est fixée pour but de donner aux élèves… L’ouverture d’esprit est la grande idée de notre époque. C’est celui qui croit à la vérité qui représente un danger.

Un effet néfaste du relativisme

Tout système d’éducation comporte une fin morale, qu’il essaie d’atteindre et qui inspire son programme. Il tend à produire un certain type d’humain… La doctrine éducative récente dite « de l’ouverture » ne prête aucune attention aux droits naturels ni aux origines historiques, qu’on considère désormais comme des notions essentiellement fausses et réactionnaires. La nouvelle éducation est progressiste et regarde vers l’avenir… Elle est ouverte à toutes les espèces d’hommes, à tous les styles d’existence, à toutes les idéologies. Il n’y a plus d’ennemi, excepté l’homme qui n’est pas ouvert à tout. La conséquence insuffisamment remarquée jusqu’ici de cette doctrine, c’est qu’il n’existe plus de terrain commun.

Les conditions philosophiques du relativisme

Une condition nécessaire à la doctrine de l’ouverture est l’affaiblissement des convictions religieuses, notamment en rangeant la religion dans le domaine de l’opinion, par opposition à celui de la connaissance… Il n’existe plus d’absolus : seule la liberté est absolue. Il en résulte bien sûr que l’argument qui justifie la liberté s’évanouit et que, d’autre part, toutes les convictions commencent à avoir le caractère atténué qui était censé, au départ, se limiter aux croyances religieuses.

Le libéralisme nous a enseigné que le seul danger que nous courions, c’est d’être fermés à ce qui naît, à la nouveauté, aux manifestations du progrès… Ainsi le refus de distinguer devient-il un impératif moral, parce qu’il s’oppose à la discrimination. Cette idée délirante signifie qu’il n’est pas permis à l’homme de rechercher ce qui est naturellement bon pour lui et de l’admirer quand il l’aura trouvé, car une telle recherche aboutit à la découverte de ce qui est mauvais et débouche sur le mépris.

Du bienfait des préjugés

La doctrine de l’ouverture… constitue un élément de l’action actuellement conduite pour établir une communauté mondiale et en former les membres qui doivent être des individus sans préjugés... Mais il se pourrait bien que la science et la fameuse « ouverture » constituent la grande faiblesse de l’Occident…

J’essaye au contraire d’enseigner à mes élèves des préjugés, car à l’heure actuelle, ils apprennent à douter de toutes les croyances avant de croire eux-mêmes à quoi que ce fût… Avant même d’entreprendre de douter systématiquement et radicalement de tout, Descartes disposait de tout un monde merveilleux de vieilles croyances, d’expériences préscientifiques et d’interprétations du monde, convictions auxquelles il était fermement et même fanatiquement attaché. Il faut avoir l’expérience de la vraie croyance pour pouvoir jouir du frémissement de la libération. Les préjugés les plus puissants ont des visions de l’ordre des choses.

Certes, l’erreur est notre ennemie, mais il n’y a qu’elle qui désigne la vérité et, de ce fait, elle mérite qu’on la traite avec respect. L’esprit qui, à l’origine, est sans préjugés est un esprit vide.

Rétablir la vérité

Une grande étroitesse n’est pas incompatible avec la santé d’un individu ou d’un peuple, alors qu’avec une grande ouverture d’esprit, il est difficile d’éviter la décomposition… L’ouverture était naguère la vertu qui permettait de rechercher le bien en se servant de la raison : voici qu’elle équivaut maintenant à l’acceptation de tout et la négation du pouvoir de la raison… Le relativisme culturel détruit à la fois l’identité du sujet et le bien en général.

L’histoire et l’étude des cultures n’enseignent ni ne prouvent que les valeurs ou les cultures sont relatives… Le fait qu’il y ait eu à différentes époques et en différents lieux des opinions diverses sur le bien et le mal ne prouvent nullement qu’aucune de ces opinions n’est vraie ni supérieure aux autres. Dire une chose pareille, c’est aussi absurde que de prétendre que la diversité des points de vue exprimés lors d’une discussion universitaire à bâtons rompus démontre qu’il n’existe pas de vérité. Face à cette diversité, on devrait plutôt se poser la question de savoir quel point de vue est vrai ou juste et non pas les bannir tous.

La véritable ouverture est celle qui accompagne le désir de savoir, donc la prise de conscience de l’ignorance. Nier la possibilité de savoir ce qui est bien et ce qui est mal revient à annihiler cette véritable ouverture.

Conclusion

Il existe donc deux espèces « d’ouverture » : l’ouverture de l’indifférence, dont le double dessein est de rabaisser notre orgueil intellectuel et de nous laisser être ce qu’il nous plaît d’être, dans la mesure où nous ne voulons pas être de ceux qui savent ; et l’ouverture qui invite à la recherche de la connaissance et de la certitude, pour laquelle l’histoire et les diverses cultures constituent une brillante panoplie d’exemples qu’il faut examiner…

L’ouverture de l’indifférence n’est qu’un prétexte pour permettre à n’importe quelle sorte de vulgarité d’entrer en scène et d’y demeurer sans opposition… Il semble que l’ouverture soit un moyen de contraindre les hommes à céder devant la force, une façon de faire paraître fondé sur des principes le culte de la réussite vulgaire.

Si « l’ouverture » signifie qu’il faut « aller dans le sens du courant, elle implique obligatoirement l’adaptation au présent. La pratique sans restrictions de « l’ouverture » risque fort d’occulter l’existence de toute autre conception des choses, et c’est précisément la connaissance d’autres conceptions possibles qui pourrait nous faire prendre conscience de ce que la prétendue « ouverture » actuelle comporte de douteux…

De sorte que ce qui est annoncé comme une grande ouverture est en réalité une grande fermeture. Car aucun élève ne nourrit désormais l’espoir de trouver en d’autre lieux et d’autre temps de grands sages qui puissent lui révéler la vérité sur la vie.

Suite dans de prochains billets


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 1 septembre 2007

Selon Luc


La démarche de Luc

Après Matthieu et Marc, Luc est le 3ème de la liste des auteurs d’un évangile intégré dans le Nouveau Testament. Différent des deux premiers, l’évangile de Luc est en rapport direct avec la personnalité de son auteur. Luc est le seul qui n’a pas côtoyé Jésus de son vivant. Aussi, sa démarche porte-t-elle dès le départ la marque du souci historique. Après avoir fait des recherches précises depuis les origines sur les faits touchant à l’existence de l’homme Jésus, Luc a décidé de faire le récit des événements qui se sont produits en Israël autour de lui. Il nous livre dans son évangile le résultat de son enquête.

La démarche de Luc est d’autant plus importante qu’il n’est pas d’origine juive mais grecque. Luc a besoin de fonder sa foi sur un témoignage crédible, authentifié. Les questions liées à la naissance, la vie, la mort et la résurrection de Jésus ont une telle portée que l’approximation n’est pas concevable. D’où le travail d’investigation si sérieux qui est à la base de son document.

Singularité de son Evangile

L’évangile de Luc se singularise des autres récits de la vie de Jésus de plusieurs manières :

1. l’ordre chronologique :

Au contraire de Matthieu, Luc relate les paroles de Jésus en rapport avec les circonstances directe où elles furent prononcées. Des quatre évangiles, Luc est celui qui donne le tableau le plus étendu et le plus complet de la vie de Jésus. Il est le seul à relater en détail les évènements préparatoires à Sa venue. L’Evangile de Luc commence ainsi, non par la naissance de Jésus, mais par celle de son précurseur, Jean le Baptiste. Il relie l’apparition de Jean aux annonces faites des siècles auparavant par les prophètes juifs à ce sujet.

De même, Il est le seul à évoquer les faits particuliers touchant à la période de l’enfance de Jésus. Son sens historique lui fait noter les dates et âges à partir desquels Jésus commence son ministère, renseignement unique et précieux. De plus, non moins de 16 paraboles et 6 miracles ne sont rapportés que par Luc

2. l’universalité

Luc fait remonter la généalogie de Christ à Adam, père de l’humanité. Il présente Jésus comme le Rédempteur universel. Les nations sont incluses dès la première annonce de la bonne nouvelle par les anges. Luc fait sortir Jésus du cadre trop étroit de la nation juive pour le proposer comme le Sauveur envoyé par Dieu pour tous.

3. l’individualité

L’évangile universel de Luc est en même temps l’évangile de l’individu. Le salut est proposé à chacun personnellement. Luc esquisse dans son récit de nombreux portraits personnes : Elisabeth, Marie, Marthe et Marie, Simon, Lévi, Zachée… Chacun peut se reconnaître dans la panoplie des êtres décrits par Luc.

4. les questions sociales

Médecin de formation, Luc souligne le fait que Jésus est non seulement le Sauveur de tout homme, mais de tout l’homme. Il est le Médecin divin du corps et de l’âme. Il est l’Ami des méprisés, des bas-tombés, des parias et des rejetés de la société. Luc seul raconte le dernier échange, intime, que Jésus eut avec un condamné de droit commun, crucifié avec Lui. Tous les gestes, toutes les paroles de Jésus expriment son humanité. Pour Luc, il est, par excellence le Fils de l’homme.

Un auteur : 2 livres

Comme celui de Matthieu, Marc et Jean, Luc termine son Evangile par les faits incontournables de la mort, de la résurrection et de l'ascension du Christ. Son enquête pourtant ne s'arrête pas là. Jésus étant toujours vivant et agissant, il va relater dans un second livre, intitulé dans nos bibles "Actes des apôtres", tout ce que le Sauveur va continuer à faire depuis le ciel dans les 30 années qui suivront son départ. Depuis, l'histoire de Jésus, jamais finie, se poursuit. Une question se pose cependant aujourd'hui : quelle est votre histoire avec Jésus ? Qui est-il pour vous ? Puissiez-vous, comme Luc, vous livrer à une enquête minutieuse à son sujet... et parvenir à la même conclusion que lui. Bonne lecture !

Extrait : parabole du père et des deux fils :

11 Il dit encore : Un homme avait deux fils.
12 Le plus jeune dit à son père : « Père, donne–moi la part de fortune qui doit me revenir. » Le père partagea son bien entre eux.
13 Peu de jours après, le plus jeune fils convertit en argent tout ce qu’il avait et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en vivant dans la débauche.
14 Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à manquer de tout.
15 Il se mit au service d’un des citoyens de ce pays, qui l’envoya dans ses champs pour y faire paître les cochons.
16 Il aurait bien désiré se rassasier des caroubes que mangeaient les cochons, mais personne ne lui en donnait.
17 Rentré en lui–même, il se dit : « Combien d’employés, chez mon père, ont du pain de reste, alors que moi, ici, je meurs de faim ?
18 Je vais partir, j’irai chez mon père et je lui dirai : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ;
19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite–moi comme l’un de tes employés.” »
20 Il partit pour rentrer chez son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému ; il courut se jeter à son cou et l’embrassa.
21 Le fils lui dit : « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. »
22 Mais le père dit à ses esclaves : « Apportez vite la plus belle robe et mettez–la–lui ; mettez–lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
23 Amenez le veau engraissé et abattez–le. Mangeons, faisons la fête,
24 car mon fils que voici était mort, et il a repris vie ; il était perdu, et il a été retrouvé ! » Et ils commencèrent à faire la fête.
25 Or le fils aîné était aux champs. Lorsqu’il revint et s’approcha de la maison, il entendit de la musique et des danses.
26 Il appela un des serviteurs pour lui demander ce qui se passait.
27 Ce dernier lui dit : « Ton frère est de retour, et parce qu’il lui a été rendu en bonne santé, ton père a abattu le veau engraissé. »
28 Mais il se mit en colère ; il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier.
29 Alors il répondit à son père : « Il y a tant d’années que je travaille pour toi comme un esclave, jamais je n’ai désobéi à tes commandements, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis !
30 Mais quand ton fils que voici est arrivé, lui qui a dévoré ton bien avec des prostituées, pour lui tu as abattu le veau engraissé ! »
31 Le père lui dit : « Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi ;
32 mais il fallait bien faire la fête et se réjouir, car ton frère que voici était mort, et il a repris vie ; il était perdu, et il a été retrouvé ! »






Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus