samedi 28 novembre 2009

Calvin : 1509 - 2009 (11)

Une tache…


En cette année d’hommage rendu à Calvin, il ne serait pas honnête de taire ce qui, au temps de la gloire de la Genève réformée, reste dans l’histoire comme l’une de ses plus vilaines taches. Cette tache nous rappelle que, quelle que soit par ailleurs l’excellence d’une œuvre humaine issue d'une communion avec Dieu, les hommes qui en sont les outils restent des hommes. La Bible elle-même en rend compte, n’hésitant pas à parler de l’adultère d’un David, des excès d’impatience d’un Moïse ou de l’égoïsme d’un Ezéchias, tous, par ailleurs, désignés comme des hommes de Dieu. Un seul dans ce monde, rappelons-le, fera un parcours sans faute, sans tache. C’est Jésus-Christ, le Fils de Dieu ! S’il nous faut chercher à comprendre ce qui fait qu’un homme de Dieu puisse commettre de lourdes fautes, soyons assez humbles pour laisser à Dieu l’appréciation finale sur ces actes. Car Lui seul, qui connaît les cœurs, sait les tenants et les aboutissants réels de toute affaire.


L’affaire Servet (1)



Servet est un médecin espagnol, un esprit libre et aventureux. Il nie dans ses écrits la Trinité, et revendique une foi panthéiste. Il provoque Calvin à plusieurs occasions et lui répond en écrivant un livre : "La restitution chrétienne". Pourquoi Servet est-il venu le narguer à Genève, alors qu’il est déjà condamné en France d’où il vient de s’échapper ? Nul ne le sait. Reconnu, il est arrêté, emprisonné, jugé et finalement brûlé vif en octobre 1533. Genève voulait prouver par cette condamnation à l’Eglise catholique qu’elle savait elle aussi punir un « hérétique » .Elle avait par ailleurs peur d’une doctrine novatrice qui risquait de troubler l’ordre social existant. Elle voulait enfin faire de cette condamnation un signe d’exemplarité. Ce faisant, elle s’est discréditée et a montré que la nouvelle Eglise pouvait n’être pas meilleure que celle qu’elle combattait.

Contexte

Il est impossible aujourd’hui d’excuser ce meurtre. Il est injustifiable. Mais il ne faut pas non plus commettre d’anachronisme, et juger d’un événement qui eut lieu au 16ème siècle à partir de catégories de pensée d’aujourd’hui. Si l’on resitue cette condamnation dans son histoire, elle apparaît hélas dans la logique de cette époque : quelqu’un qui pensait aussi différemment ne pouvait être qu’un traître et devait être puni de mort. L’idée de tolérance n’était pas encore répandue au 16ème siècle. Elle ne fut largement diffusée qu’un siècle plus tard par un autre protestant –lui aussi persécuté – le philosophe Pierre Bayle.


Faits

Rappelons simplement quelques faits liés à ce tragique événement :

1) Servet fut d’abord emprisonné à Vienne, interrogé puis condamné par l’inquisition catholique. Il réussit à s’enfuir de France, mais est brûlé en effigie avec tous les volumes de ses œuvres par le tribunal français, sous pression de l’Eglise romaine. L’Eglise romaine aurait donc tort de reprocher à Calvin la mort de quelqu’un qu’elle avait déjà fait mourir elle-même symboliquement peu de temps avant.


2) Le martyre de Servet fut la tache noire de la réforme de Calvin, mais ce fut la seule. En même temps que Genève envoyait un homme au bûcher, le Royaume de France brûlait 1 000 « luthériens ».


3) C’est un adversaire de Calvin qui rédigea l’acte d’accusation. Calvin aurait souhaité une mort moins affreuse : ce n’est pas directement Calvin qui condamne Servet, mais le Magistrat, c’est-à-dire l’Etat, même si Calvin n’a rien fait pour s’opposer à cette condamnation.


Notre connaissance de l’affaire Servet est de surcroît tributaire de l’interprétation erronée qu’en a faite, plus tard, Voltaire. Le philosophe des Lumières, qui avait des problèmes de cohabitation avec les pasteurs de Genève, a fait de Calvin, dans son Essai sur les mœurs, un assassin assoiffé de violence : « Calvin fit brûler Servet et jouit de son supplice, lui qui, s’il eut mis le pied en France, eût été brûlé lui-même, lui qui avait élevé si fortement la voix contre toutes les persécutions. » Mais Voltaire commet un anachronisme : il parle deux siècles plus tard, après que l’idée de tolérance soit apparue en France. Il fait de surcroît de Calvin l’accusateur principal alors qu’il était beaucoup moins libre d’agir que ce que Voltaire suppose.

Leçon


Celui qui eut raison, à l’époque de cette condamnation tragique, est un ancien disciple et ami de Calvin, Sébastien Casteillon. Désapprouvant cette condamnation, il a écrit : « Tuer un homme, ce n’est pas défendre une idée, c’est tuer un homme. »


(1) L’article à partir d’ici est tiré du livre de Jérôme Cottin : Jean Calvin et la modernité de Dieu : Editions du Signe


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 21 novembre 2009

Blanc-noir ou gris...

Décalage



L’une des raisons les plus fortes de la réticence qu’ont nos contemporains à considérer la Bible comme un livre qui devrait faire autorité dans leurs vies, par exemple sur le plan moral ou éthique, tient sans nul doute à l’impression d’intolérance qu’elle leur donne. « La Bible, c’est la morale du passé, dit-on. Une morale qui ne tient pas compte des travaux et des découvertes de la psychologie moderne, travaux qui ont mis en lumière, dans le domaine du comportement et des mœurs, la possibilité de multiples préférences. » Le décalage entre ce que la Bible définit et considère comme étant bien ou mal et ce que la société moderne, dans son ensemble, apprécie comme tel, est si grand que la Bible n’a, aux yeux de beaucoup, de valeur que comme témoignage de ce qu’était le moral dans un autre âge. D’où est né ce décalage ? Quelle en est la source ? C’est ce que nous allons essayer de voir ici !


Du gris partout…


Nous le savons : la façon de penser d’un peuple à un moment donné n’est pas le fruit de sa seule décision. Elle apparaît, au contraire, comme la synthèse de tous les courants qui l’ont traversé. C’est dans ce mot « synthèse » que se trouve l’explication du phénomène de décalage dont j’ai parlé ci-dessus.


Qu’est ce qu’une synthèse ? La définition qu’en donne le Petit Larousse est la suivante : la synthèse est l’opération intellectuelle par laquelle on réunit en un tout cohérent, structuré et homogène divers éléments de connaissance concernant un domaine particulier. Chez Hégel, le philosophe (même s’il semble qu’il n’ai jamais utilisé le mot), la synthèse est le 3ème élément de la dialectique où s’opère, à travers leur union, le dépassement de la thèse et de l’antithèse. Une façon de procéder que l’on retrouve, sur le plan philosophique, chez Kant qui pense qu’à partir d’une synthèse peut être formulée une nouvelle antithèse, etc…



Quel lien ces raisonnements philosophiques ont-ils avec notre sujet ? Beaucoup ! Nous les comprendrons mieux avec une illustration. Appliquons la procédure thèse-antithèse-synthèse de Hegel aux couleurs. Prenons les couleurs les plus opposées les unes aux autres : le blanc et le noir. La blanc est la thèse, le noir l’antithèse. Selon Hegel, pour trouver la vérité, le chemin du milieu, il faut procéder à la synthèse. Nous le savons tous : la synthèse du blanc et du noir donne quelque chose de nouveau qui ne ressemble ni au blanc, ni au noir : c’est le gris. Suivons maintenant, le raisonnement de Kant : à partir de la synthèse (le gris) doit être formulée une nouvelle antithèse (le noir). Mélangeons donc le tout ! Qu’obtient-on ? Un nouveau gris, mais plus foncé… qui s’éloigne encore un peu plus du blanc désormais sacrifié !


Binaire ou tertiaire


Alors que la Bible (et Dieu) fonctionne sur le plan moral de façon binaire, il apparaît que, depuis les philosophes et le siècle des Lumières, c’est en tertiaire que, de manière dominante, nous nous sommes mis à penser. Pour tout occidental ouvert et moderne qui se respecte, le blanc et le noir n’existe plus : seul le gris est juste. Penser en termes de blanc et de noir, nous dit-on, ne peut mener qu’à une seule chose : une logique de confrontation. C’est cette forme de raisonnement binaire, qui caractérise les religions qui, nous dit-on, est la mère de tous les fanatismes et de toutes les intolérances qui ont, jadis, fait le lit de toutes les guerres. Est-ce juste ? Où se trouve l’erreur ?


Elle est dans deux choses :


- la première tient au constat que, chez ceux qui pensent en gris, l’intolérance est aussi forte que chez ceux qui pensent en blanc et noir. Pour le « gris », en effet il apparaît aujourd’hui qu’il n’est pas plus tolérable de penser en blanc ou noir que pour « les blancs et noirs » de penser en gris. Vous en voulez la preuve ? Allez dire aujourd’hui à nos contemporains que l’avortement est un meurtre ou que l’homosexualité est une sexualité contre nature, et vous connaîtrez vite le degré de tolérance qui animent « les gris » ! La réalité démolit donc avec force l’argument clé qui, selon eux, légitime chez les gris leur façon de penser. Pire ! nous allons le voir : il rétrécit même le champ de la tolérance !



- Si le gris ne peut penser qu’à partir d’une seule couleur, l’avantage du blanc et du noir est qu’il fonctionne, quant à lui, à partir de deux réalités. La blanc ne nie pas le noir : il affirme simplement qu’il est son contraire et que, pour sa part, ce n’est pas là son choix ! Pour autant, l’adepte du blanc, montre la Bible, n’a pas à haïr l’adepte du noir, mais à l’aimer, car il sait, lui aussi, par expérience, combien le noir est une couleur qui fait souffrir. C’est par Jésus, le Blanc par excellence, que l’exemple de ce qui doit être notre attitude envers nos contraires, a été le mieux démontré. Car bien que « Blanc parfait », Jésus, montre la Bible, s’est toujours mêlé aux noirs (appelés les pécheurs dont nous sommes tous), tout en restant Lui-même blanc, pour leur manifester Son amour. Dans cet amour, nous dit la Bible, il est allé, lui, le Blanc, à prendre sur lui toutes leurs noirceurs, pour que, de noirs qu’ils étaient, ils deviennent blancs, à son image !

Conclusion :


Ma conclusion sera triple :


1. Qu’on le veuille ou pas, la réalité fonctionne de façon binaire. Même les « gris » ne peuvent y échapper. Preuve en est par le fait qu’ils ne se contentent jamais de leur position, mais qu’a partir d’une synthèse, ils formulent de nouveau une antithèse qui les amène à une nouvelle synthèse… dans un cycle sans fin de réajustement. Le constat que l’on fait cependant est que, plus le temps passe, plus le noir est légitimé au détriment du blanc. Dans les derniers temps, dit la Bible, les hommes appelleront le mal bien et le bien mal : on comprend désormais pourquoi !


2. L’avantage du système binaire est qu’au moins, nous avons ici des frontières. Certains y verront une sclérose de la société, moi j’y vois les conditions de sa sécurité. Imaginez ce que serait dans le monde physique ce réajustement permanent des normes. Le mètre d’hier ne serait plus égal à 100 cm, mais 50, puis demain à 75, puis 87,5cm. Qui s’y retrouverait ? A quelle anarchie ne serait-on pas livré entre ceux qui seront restés à 100, ceux pour qui le 50 était la bonne norme, et les avant-gardistes qui militeraient pour aller encore plus loin… (On voit chez les personnes qui ont connu les anciens francs, puis les francs et l’euro quelle difficulté d’adaptation ces changements mènent !). C’est le raisonnement hégélien et kantien qui est à la base de la confusion morale dans laquelle nous sommes, pas celui de la Bible.


3. L’amour de l’autre est le secret de la cohabitation entre les contraires, non leur fusion en un tout dans lequel personne, finalement, n’y trouve son compte. C’est cet amour qui habite Dieu et qui fait que, malgré toutes les horreurs, contraires à sa nature, qui sont sous ses yeux, le monde, malgré tout, continue à exister. Dieu a, cependant, le projet de faire vivre chacun dans le royaume de Son Fils, le « Blanc ». Il nous offre par lui la possibilité d’être détaché du noir ! A chacun de choisir, s’il le souhaite vraiment ou non !



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 14 novembre 2009

Miroir, dis-moi si...

Le miroir


Quelle est la meilleure façon quotidienne de voir son visage. Toutes les femmes, surtout celles qui sont soucieuses de l’image qu’elles donnent d’elles-mêmes aux autres, vous le diront : c’est le miroir. A l’égard de la vérité, on peut reconnaître au miroir trois qualités :

1. le miroir ne triche pas

Le miroir n’a pas d’idées ou de positions préconçues à votre égard. Il n’est ni positif, ni négatif envers vous. Il n’est ni flatteur, ni trompeur. Il se borne à une seule chose : refléter votre image, vous dire qui vous êtes. Peut-être aimerions-nous, comme la reine de l’histoire de Blanche-Neige, qu’il nous dise que nous sommes le plus beau ou la plus belle du monde. Mais le miroir n’est pas là pour donner un avis. De colère on peut le briser pour le portrait qu’il nous renvoie de nous-mêmes. Mais cela ne changera rien à la vérité elle-même. Nous aurons juste ôter de dessous nos yeux le moyen par lequel on aurait pu la connaître.

2. le miroir est un média.

Jamais personne n’a entendu un miroir parler (sauf dans les contes de fées). Pourtant que de messages, il nous livre. « Tu es mal rasé, ce matin ! » « Tiens ! Un cheveu blanc ! Tu vieillis, mon vieux ! » « Ta femme a raison : tu es en colère ! Regarde la tête que tu fais ! Etc, etc…! » Dans la vie, l’effet miroir ne se limite pas à la glace dans laquelle vous vous regardez. Il peut avoir lieu n’importe quand, au détour d’une conversation, lorsque soudain, sans même que cela soit recherché, on vous confronte à votre image.

L’effet miroir est d’ailleurs souvent le meilleur moyen de confronter quelqu’un à ses propres manquements. Au lieu de le prendre de front, racontez lui une histoire dans laquelle l’injustice dont vous voulez rendre conscient votre auditeur, est mise en valeur par un personnage. Faites-le innocemment, et vous ne tarderez pas à voir votre ami s’indigner contre l’attitude du méchant et prendre parti pour la victime. Puis, dites-lui que cet homme qu’il condamne, c’est lui. Le prophète Nathan l’a fait à l’égard du roi David, après son adultère suivi de l’assassinat organisé du mari de l’amante. David est tombé dans le panneau et n’a pu que reconnaître la vérité !

3. le miroir inspire l’action

Après avoir délivré le message, le miroir suscite l’action. L’homme mal rasé se rase. La femme qui ne se plaît pas comme elle est se maquille. Ne vous est-il jamais arrivé de vous parler à vous-mêmes devant un miroir ! ? Le miroir est un des lieux où l’on s’exhorte personnellement le plus. « Bon, allez ! Ca a assez duré ! Tu te reprends maintenant, et tu changes ! » C’est dans le miroir que l’on se regarde le mieux dans les yeux :

Quel est notre miroir ?



Le miroir qui nous est proposé pour nous regarder en face, c’est la Bible. Le fait que la Bible ait un effet miroir explique la raison pour laquelle tant d’êtres humains la fuient. C’est en fait la peur de la vérité sur soi-même que l’on fuit, en fuyant le Livre Miroir. Jacques, l’un des frères de Jésus, dit : Si quelqu’un écoute la parole (la Bible) et ne la met en pratique, il est semblable à un homme qui regarde son visage naturel dans un miroir et qui, après s’être regardé, s’en va et oublie aussitôt comment il était !

Si vous cherchez une parole fiable, allez vers la Bible : elle ne triche pas. Comme Jésus, elle ne sait pas ce que veulent dire les mots flatterie et tromperie. Si vous voulez être connecté au bon Média, écoutez la Bible : elle vous donnera toutes les informations dont vous avez besoin sur vous, l’avenir, Dieu, etc… Si vous aimeriez avoir dans votre vie les bonnes impulsions pour orienter vos actes vers ce qui est le mieux, pratiquez ce que dit la Bible. Si vous faites tout cela, alors la Bible aura été pour vous le miroir que Dieu souhaiterait qu’elle soit !

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samedi 7 novembre 2009

Y a de la joie !



Ode à la joie



C’est le prélude de l’Ode à la joie de Ludwig van Beethoven qui a été choisi comme hymne pour l’Europe. Nous ne savons pas ce qui justifia ce choix, mise à part la popularité de l’œuvre dans le monde entier. Les dirigeants de l’Europe ont-ils voulu, par ce choix, donner une note optimiste, envoyer un signal positif aux populations constituant la nouvelle entité ? Nul, sauf les concernés, ne le sait. Toujours est-il que si la joie était en tête de l’ordre du jour des préoccupations des membres de la Commission européenne, notre avenir ne serait pas teinté de la grisaille et de la morosité ambiante actuelle.


La joie : un joyau rare


Qu’est ce que la joie ? D’où vient-elle ? Peut-elle être durable ou sommes-nous condamnés à ne toucher que de temps en temps le bord de son manteau ? Joyau rare, comme l’amour ou la paix, la joie ne s’offre pas au premier venu. Nous aimerions tous qu’il en soit différent, mais, comme il en est de l’équilibre de l’univers, le bien-être de l’homme, ce qui lui procure de la joie, nécessite qu’il se soumette à certaines lois. Il est d’ailleurs logique qu’il en soit ainsi. De même que c’est celui qui travaille qui mérite un salaire, la joie est une récompense, la récompense donnée par la Vie à celui qui en satisfait les conditions d’obtention. Beaucoup, à la manière de kidnappeurs, essayent par la violence de forcer la joie à venir habiter dans leur demeure. A force d’euphorisants, ils cherchent à en produire les effets. D’autres encore, voulant s’offrir un extra ou rompre avec la grisaille de la monotonie, iront fréquenter celles qu’on appelait dans le passé, des filles de joie. Tout cela ne laissera cependant au réveil qu’un goût amer, le sentiment non pas d’une joie, mais d’une déception et d’un gâchis durable.


Les belles joies


Les belles joies sont toujours celles liées à la vie. « La femme, dit Jésus, lorsqu’elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue ; mais, lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu’elle a de ce qu’un homme est né dans le monde. » Qui, de même, ne partagerait pas le bonheur d’une jeune mariée resplendissante de joie ! Une joie d’autant plus forte que ce jour, ce jour du mariage est aussi celui de l’union des deux époux. Que de grandes joies gaspillées par tant d’impatience ! Oui ! Joie et vie marchent main dans la main… comme tristesse et mort d’ailleurs. Si la joie est si absente de notre monde, n’est-ce pas d’abord parce que celui-ci est coupé de la vraie vie, qu’il est soumis à la puissance de la mort ?


Un témoin de la joie



Ce témoin, c’est Blaise Pascal, le philosophe et mathématicien français. En l’an 1654, le 23 novembre, saisi par l’immensité de l’amour de Dieu pour lui, manifesté au travers du Christ, il écrit ce qu’on appelle depuis son mémorial. Parmi tous les mots écrits, il y en a un qui, associé au nom de Jésus, revient plus souvent que les autres : c’est la joie. « Certitude. Certitude. Sentiment, Joie, Paix… Joie, Joie, Joie, pleurs de joie… » Blaise Pascal était un homme intelligent, surdoué même. Il avait beaucoup de raisons d’être satisfait de sa vie. Mais s’il y a une chose qu’il ne connaissait pas et qui a marqué sa rencontre avec Jésus-Christ, au point de la mettre par écrit, c’est l’expérience de la joie !


La joie, fruit de la relation avec Dieu


Si la joie fait partie, de manière fugitive, de l’expérience humaine, aucune n’est productrice en termes de force et de durabilité, à celle du pardon de ses fautes par Dieu. Tous ceux qui, dans la Bible, l’ont vécu en témoignent. «Heureux, dit le roi David, l’homme à qui l’Eternel n’impute pas d’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; car nuit et jour ta main s’appesantissait sur moi. Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas caché mon iniquité. J’ai dit: J’avouerai mes transgressions à l’Eternel ! Et tu as effacé la peine de mon péché. » Dieu seul, dit la Bible, a la capacité, quel que soit notre passif, de nous donner la joie d’un nouveau départ, d’une nouvelle vie ! C’est là d’ailleurs, dit Jésus, Sa joie la plus grande ! Ne voulez-vous pas la partager avec Lui ?


Citations sur la joie


Une joie partagée est une double joie, un chagrin partagé est un demi-chagrin : Jacques Deval


L’espérance d’une joie est presque égale à la joie : William Shakespeare


Celui qui a senti une fois dans ses mains trembler la joie ne pourra plus jamais mourir : José Hierro


S’il est vrai que la vérité est Dieu, il me paraît qu’elle manque d’un attribut bien important de Dieu : la joie. Je ne conçois pas un Dieu sans joie : Romain Rolland


La mère de la débauche n’est pas la joie, mais l’absence de joie : Friedrich Nietzsche


Les filles de joie ont pour mère la tristesse : Jean Cazeneuve


La joie des autres est une grande part de la nôtre : Ernest Renan


Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent dans la joie : le roi David


La joie est pareille à un fleuve : rien n’arrête son cours : Henry Miller



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus