samedi 30 avril 2011

L'oeil de Dieu

Un regard satellite

Les systèmes de positionnement par satellites actuels sont, dit-on, d’une précision si remarquable qu’ils permettent de donner la position géographique de leurs récepteurs à quelques mètres près. Preuve en est les GPS qui, guidés du haut du ciel, nous indiquent avec exactitude notre position sur la route. Si l’utilisation de cette technique a des avantages qui facilitent la vie quotidienne, elle interroge également. Chacun de nous, qu’il en soit conscient ou pas, est suivi à la trace. Vous pouvez nier vous être rendu à tel ou tel endroit… sauf que votre position a été trahie d’en haut.

Dieu, dit la Bible, regarde du ciel. Il voit tous les humains : Psaume 33,13. Il est fort possible que, dans quantité de situations, vous pensiez être seuls. Vous n’êtes pas fiers de ce que vous avez fait et, s’il y a une chose que vous espérez, c’est que personne ne le sache. « Ni vu, ni connu, vous rassurez-vous ! » Détrompez-vous ! L’œil de Dieu voit tout.

Alors qu’il venait de faire la connaissance de Jésus, Philippe rencontra un ami, Nathanaël. Enthousiaste, il lui dit d’emblée sa certitude que Jésus était le Messie annoncé et attendu par les prophètes. Nathanaël est sceptique ! Philippe ne cherche pas à le convaincre davantage. Il l’invite à faire lui-même la connaissance de Jésus. A peine Nathanaël arrive-t-il que Jésus fait l’éloge de sa droiture de cœur. Nathanaël s’étonne : d’où me connais-tu, demande-t-il ! Jésus lui répond : Avant que Philippe t’appelle, quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ! Convaincu, Nathanaël se met à son tour à suivre Jésus.

Que faisait Nathanaël sous son figuier ? L’Evangile ne nous le dit pas ! Ce qui est certain est qu’il était seul à ce moment-là. Ce qui s’était fait sous le figuier était un secret pour Nathanaël seul. Peut-être, celui-ci était-il en train de prier, de demander à Dieu quelque chose de précis ? Peut-être était-il en train de méditer et de prendre devant Dieu une décision solennelle ? Ou de penser à quelque chose de bon qu’il allait faire pour son prochain ? Nathanaël était un homme droit. Quoi qu’il en soit, il n’a pas pu garder son secret pour lui seul. Avant même qu’il connaisse Jésus, celui-ci l’a vu. Du premier coup d’oeil, il fut capable de dire tout ce qui était en lui.

La question se pose : sous quel figuier suis-je ? Et que fais-je sous ce figuier ? Le fait que Dieu connaisse tout de moi peut, d’une part, être rassurant. Dieu connaît ce que les autres ne voient pas : mes motivations, le bien que je peux faire incognito… Mais Dieu sait aussi tout ce que je fais de mal, de mensonger, d’inique en secret. Il connaît les pensées qui m’habitent, les projets que je conçois, les magouilles et les coups bas dans lesquels je trempe ! La précision du regard de Dieu dépasse de loin celle des satellites. Ceux-ci peuvent me situer physiquement. Ils ne peuvent deviner ce qui se trame en moi.

S’il est effrayant pour le pécheur, l’œil de Dieu est, par contre, toujours rassurant, pour le juste. Dans le même psaume, il est dit : l’œil du Seigneur est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui attendent sa fidélité, afin de les délivrer de la mort et de les faire vivre pendant la famine : Psaume 33,17-18. Celui qui veut marcher dans la vérité, la droiture, la justice ou l’intégrité doit le savoir : Dieu le voit. Comme pour le méchant, l’œil de Dieu le suit à la trace. Cette hyper surveillance de Dieu sur le juste a un but : lui assurer toute la protection et le soutien dont il a besoin dans l’effort qui le porte.

Quel sentiment provoque en vous l’idée que Dieu vous voit, qu’il connaisse exactement votre position à cet instant ? Plus encore, qu’il connaisse vos états d’âme, vos pensées, ce que vous mûrissez au plus profond de vous-mêmes ? Les yeux de l’Eternel sont en tout lieu, observant les méchants et les bons, dit Salomon : Proverbes 15,3. Que cette conscience du regard pénétrant de Dieu vous pousse à reconnaître vos fautes devant Lui ! Il vous dira alors ce que Jésus a dit lorsqu’il a vu la femme adultère : Je ne te condamne pas. Va, et ne pèche plus : Jean 8,11 !


La conscience

Lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes,

Echevelé, livide au milieu des tempêtes,

Caïn se fut enfui de devant Jéhovah,

Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva

Au bas d'une montagne en une grande plaine ;

Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine

Lui dirent : « Couchons-nous sur la terre, et dormons. »

Caïn, ne dormant pas, songeait au pied des monts.

Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres,

Il vit un oeil, tout grand ouvert dans les ténèbres,

Et qui le regardait dans l'ombre fixement.

« Je suis trop près », dit-il avec un tremblement.

Il réveilla ses fils dormant, sa femme lasse,

Et se remit à fuir sinistre dans l'espace.

Il marcha trente jours, il marcha trente nuits.

Il allait, muet, pâle et frémissant aux bruits,

Furtif, sans regarder derrière lui, sans trêve,

Sans repos, sans sommeil; il atteignit la grève

Des mers dans le pays qui fut depuis Assur.

« Arrêtons-nous, dit-il, car cet asile est sûr.

Restons-y. Nous avons du monde atteint les bornes. »

Et, comme il s'asseyait, il vit dans les cieux mornes

L'oeil à la même place au fond de l'horizon.

Alors il tressaillit en proie au noir frisson.

« Cachez-moi ! » cria-t-il; et, le doigt sur la bouche,

Tous ses fils regardaient trembler l'aïeul farouche.

Caïn dit à Jabel, père de ceux qui vont

Sous des tentes de poil dans le désert profond :

« Etends de ce côté la toile de la tente. »

Et l'on développa la muraille flottante ;

Et, quand on l'eut fixée avec des poids de plomb :

« Vous ne voyez plus rien ? » dit Tsilla, l'enfant blond,

La fille de ses Fils, douce comme l'aurore ;

Et Caïn répondit : « je vois cet oeil encore ! »

Jubal, père de ceux qui passent dans les bourgs

Soufflant dans des clairons et frappant des tambours,

Cria : « je saurai bien construire une barrière. »

Il fit un mur de bronze et mit Caïn derrière.

Et Caïn dit « Cet oeil me regarde toujours! »

Hénoch dit : « Il faut faire une enceinte de tours

Si terrible, que rien ne puisse approcher d'elle.

Bâtissons une ville avec sa citadelle,

Bâtissons une ville, et nous la fermerons. »

Alors Tubalcaïn, père des forgerons,

Construisit une ville énorme et surhumaine.

Pendant qu'il travaillait, ses frères, dans la plaine,

Chassaient les fils d'Enos et les enfants de Seth ;

Et l'on crevait les yeux à quiconque passait ;

Et, le soir, on lançait des flèches aux étoiles.

Le granit remplaça la tente aux murs de toiles,

On lia chaque bloc avec des noeuds de fer,

Et la ville semblait une ville d'enfer ;

L'ombre des tours faisait la nuit dans les campagnes ;

Ils donnèrent aux murs l'épaisseur des montagnes ;

Sur la porte on grava : « Défense à Dieu d'entrer. »

Quand ils eurent fini de clore et de murer,

On mit l'aïeul au centre en une tour de pierre ;

Et lui restait lugubre et hagard. « Ô mon père !

L'oeil a-t-il disparu ? » dit en tremblant Tsilla.

Et Caïn répondit : " Non, il est toujours là. »

Alors il dit: « je veux habiter sous la terre

Comme dans son sépulcre un homme solitaire ;

Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien. »

On fit donc une fosse, et Caïn dit « C'est bien ! »

Puis il descendit seul sous cette voûte sombre.

Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre

Et qu'on eut sur son front fermé le souterrain,

L'oeil était dans la tombe et regardait Caïn.

VICTOR HUGO



Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 23 avril 2011

La résurrection de Jésus-Christ : l'événement avec un grand E

La foi


Rétable d'Issenheim

Il est écrit : « La foi, c’est l’assurance des choses qu’on espère, la démonstration de celles qu’on ne voit pas : Hébreux 11,1. Autrement dit, elle possède cette double vertu de rendre présents les choses futures, et visibles les choses invisibles. Or, sil y a un fait dans lequel cette double qualité de la foi s’est trouvé réalisée et comme incorporée, ce fait – qui ajoute à la puissance de la foi la clarté de la réalité – n’est-il pas le fondement même de toutes nos lumières et le plus ferme appui de notre espérance ? Ce fait est la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ.

L’invisible rendu visible

L’Ecriture commence par unir tellement le chrétien à son Sauveur par la foi, que ce qui lui arrive, nous arrive, et que son histoire se reproduit intérieurement, mais essentiellement, dans chacun de ses enfants. S’il meurt, nous mourons. S’il ressuscite, nous ressuscitons. S’il monte au ciel, nous y montons aussi. Ainsi nous sommes sauvés parce que, par la foi, nous sommes faits un avec Christ. Il ne nous est pas permis de le chercher ailleurs que dans la vie et dans la gloire éternelle, ce qui nous oblige à nous y chercher aussi, nous qui sommes un avec lui par la foi.

Or, voici que Jésus-Christ, après avoir vécu et être mort sous les yeux des hommes, ressuscite aussi sous leurs yeux et se montre encore aux hommes après sa résurrection. Ainsi, la résurrection de Jésus-Christ, qui nous appartient comme tout le reste, devient un événement visible qui rend visible notre propre résurrection, d’invisible qu’elle était.

Le futur rendu présent

En même temps, la résurrection du Seigneur Jésus-Christ convertit un événement futur en un événement présent et même passé. S’il n’était pas ressuscité des morts, nous contemplerions toujours la résurrection comme étant à venir, et, par cela même, présentant toujours quelque aspect obscur et insaisissable, quoique les promesses de Dieu soient certaines en soi. Mais Dieu a joint à la promesse un fait historique. Jésus-Christ est ressuscité – le voilà, on l’a vu – et notre résurrection, qui est unie avec celle du Seigneur et qui en dépend, devient ainsi elle-même un fait historique, un fait présent, un fait passé. C’est pourquoi saint Paul dit : Nous sommes déjà ressuscités : Ephésiens 2,5-6. Par la résurrection de notre Sauveur, notre salut est rendu d’invisible, visible ; de futur, présent. Que pourrions-nous demander de plus ?

L’assurance de notre salut

Il n’y a que le chrétien qui puisse posséder ainsi une ferme assurance de sa réconciliation avec Dieu et de sa félicité éternelle, parce que les choses invisibles ont passé dans le domaine des choses visibles et présentes. Il se réjouit en les contemplant, en quelque sorte, de ses yeux et en les saisissant dès à présent.

Vous pouvez remarquer que, partout où la résurrection de notre Sauveur est mise dans l’ombre, l’assurance de notre salut l’est aussi. Ainsi, dans l’Eglise romaine, où l’attention est appelée constamment sur la mort de notre Seigneur Jésus-Christ et nos pas sur sa résurrection, où la cérémonie essentielle et principale de l’Eglise, la messe, est la célébration de la mort de Jésus-Christ, il n’y a pas d’assurance du salut. On se ferait même scrupule d’être sûr de son salut, comme une sorte d’orgueil. C’est pourquoi on tord certains passages de l’Ecriture pour leur faire dire qu’il n’est jamais permis d’être assuré de son salut ; c’est-à-dire qu’il n’y a jamais de paix, jamais d’espérance ferme pour le chrétien.

Malheureusement, il y a bien des protestants qui ne sont pas plus avancés, et qui ne peuvent pas se réjouir dans l’assurance de leur salut. Cela vient de ce qu’ils ne contemplent pas Jésus-Christ ressuscité des morts, et maintenant vivant, intervenant entre Dieu et nous ; ils ne voient pas les choses qui se passent entre Dieu et notre âme comme des choses vivantes, présentes, historiques.


Adolphe Monod

Le chrétien éclairé sur la résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ jouit de l’assurance de son salut. Il en est aussi sûr qu’il est sûr que Jésus-Christ est ressuscité, et pour le faire douter de son espérance éternelle, il faudrait commencer par le faire douter que Jésus-Christ est ressuscité des morts. C’est pourquoi Pâques, le jour que nous célébrons, est le plus grand jour de l’année chrétienne, et l’événement que nous rappelons aujourd’hui est non pas un événement du royaume des cieux, mais l’Evénement du royaume des cieux.

Extrait de « Les adieux » : Adolphe Monod : Editions Excelsis Kerigma



Danse de la résurrection en Hongrie
Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 16 avril 2011

Les deux témoins : Apocalypse chapitre 11,3 à 14

Texte biblique

J’accorderai à mes deux témoins le don de prophétiser, revêtus de sacs, pendant 1 260 jours.



4 Ce sont là les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.


5 Si quelqu’un veut leur nuire, du feu sort de leur bouche et dévore leurs ennemis. Oui, si quelqu’un veut leur nuire, il faut qu’il soit tué de cette manière.


6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne tombe pas de pluie pendant les jours de leur prophétie, et ils ont le pouvoir de changer les eaux en sang et de frapper la terre de toute espèce de plaie, chaque fois qu’ils le veulent.


7 Quand ils auront achevé leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera.


8 Et leurs cadavres (resteront) sur la place de la grande ville, qui est appelée dans un sens spirituel Sodome et Égypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.


9 Des hommes d’entre les peuples, les tribus, les langues et les nations verront leurs cadavres pendant trois jours et demi, et ils ne permettront pas qu’on mette leurs cadavres dans une tombe.


10 Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet et seront dans l’allégresse. Ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes ont tourmenté les habitants de la terre.


11 Après les trois jours et demi, un esprit de vie venant de Dieu entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds ; une grande crainte fondit sur ceux qui les voyaient.


12 Ils entendirent du ciel une voix forte leur dire : Montez ici ! Ils montèrent au ciel dans la nuée, et leurs ennemis les virent.


13 A cette heure–là, il y eut un grand tremblement de terre, et la dixième partie de la ville s’écroula. Sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre, les autres furent effrayés et donnèrent gloire au Dieu du ciel.


Identité

Alors qu’Il était sur terre, le Seigneur Jésus a maintes fois usé, face aux juifs, de l’argument selon lequel la loi (ou Moïse) et les prophètes étaient le témoignage suffisant dont ils avaient besoin pour croire en Lui : Luc 16,29 à 31 ; 24,27.44 à 47 ; Jean 1,45 ; 5,46. Dans le contexte juif, la Loi et les prophètes sont les témoins les plus éminents du Christ.

Il était inévitable que face d’une part aux prétentions de l’Antichrist forçant l’entrée du temple pour se proclamer lui-même Dieu, d’autre part au syncrétisme religieux faisant de Jérusalem la capitale spirituelle du monde, Dieu mette en œuvre des moyens surnaturels puissants pour rappeler à Son peuple opprimé et au monde qui est le vrai Christ et quelle parole est la vérité. Cette mission de témoignage sera donnée aux deux principales figures de l’Ancien Testament incarnant, l’une la Loi, essence même de la connaissance et de la vérité : Rom 2,20, l’autre les prophètes, témoins visionnaires du Christ à venir : Moïse et Elie !

Mis à part le rôle joué par chacun d’eux dans l’histoire, plusieurs autres éléments témoignent de l’identité des deux hommes :

1. la puissance qui leur est attribuée : v 6. Elle était celle dont ils ont fait preuve du temps de leur ministère passé : Elie : 1 Rois 17,1, Moïse : Exode 7,17 ; 8,1

2. Ils sont les deux figures qui apparaissent auprès de Jésus sur la montagne de la transfiguration. Le sujet de leur entretien touche à son départ pour Jérusalem : Luc 9,28 à 31

3. Ils ont tous les deux vécu un départ de la terre particulier : Elie fut enlevé au ciel sans passer par la mort : 2 Rois 2,11, Moîse fut enterré par Dieu : Deut 34,5-6.

4. Le retour d’Elie est annoncé comme signe précurseur du jour de la colère de Dieu et comme moyen de restaurer l’unité de la nation juive autour de Dieu et Sa parole : Malachie 3,23-25

b. Mission

Outre le fait d’être les représentants historiques, et donc incontestés, de la loi et des prophètes, la mission des deux témoins dans cette période ultime de l’histoire sera quadruple :

1. Vêtus de sacs, ils appelleront à la repentance le peuple de Dieu et le monde : v 3. De tout temps, le sac, espèce d’étoffe grossière privée de tout raffinement, fut l’habit dont se revêtaient les prophètes ou tous ceux qui, affligés et désolés de leurs péchés, manifestaient leur contrition à cause de la situation dans laquelle leurs fautes ou celles des autres avaient plongé le peuple : 1 Chr 21,16 Néhémie 9,1 Esaïe 37,2

2. Par leur invincibilité durant les 1260 jours de leur ministère (3 ans et demi), ils seront une force d’opposition à l’Antichrist et de démonstration pour le monde que, contrairement à ses prétentions, il n’est pas le vrai Dieu.

3. Par la faiblesse sous laquelle ils se présenteront au monde, ils seront la démonstration vivante que l’œuvre de Dieu ne se fait ni par la puissance, ni par la force, mais par l’Esprit de Dieu seul : Zacharie 4,1 à 6. Jamais si peu d’hommes n’auront produit d’effets plus grands avec si peu de moyens humains.

4. Par leur fin, ils seront les témoins de la réalité de la puissance de résurrection qui est en Christ et la rappelleront au monde : Apoc 11,11. Le monde devra bien croire que la résurrection de Jésus, trois jours après Sa mort, suivie de Son ascension, ont bien eu lieu puisqu’il aura sous les yeux la répétition du même prodige : Marc 9,31.

c. Impact de leur témoignage :

Bien que bref, à l’image du ministère public de Jésus, le ministère des deux témoins aura un impact spirituel considérable sur le monde :

- il redonnera à la Parole de Dieu tout le crédit et l’autorité qu’on lui aura dénier jusqu’alors

- il validera les principaux faits qui, liés au Christ, sont à la base du témoignage rendu par l’Ecriture à Sa messianité : mort, résurrection ascension. Utilisés par l’Esprit, le passage des deux témoins convaincra le monde de péché, de justice et de jugement : Jean 16,8 à 11

- il obligera l’Antichrist, par leur assassinat, à montrer sa vraie nature : Jean 8,44.

- Il donnera gloire à Dieu et suscitera à Jérusalem, au lieu même où l’Antichrist se sera fait proclamer Dieu, la louange d’un grand nombre pour l’Eternel, le Dieu du ciel : v 13
Bien que puissante, l’Apocalypse témoigne que la force du témoignage des deux témoins n’inversera pas de façon significative la tendance du monde à l’égard de Dieu et de l’Antichrist. Au lieu de se repentir, les hommes se réjouiront de la mise à mort des deux témoins : v 10. Dans sa globalité, le monde continue à courir tête baissée vers son jugement, ce dont témoigne la conclusion du passage consacré aux deux témoins : v 14.


Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 9 avril 2011

Jérusalem : passé et futur

Jérusalem

Plus que jamais, Jérusalem est et sera dans l’avenir au centre de l’actualité. Quel avenir pour la ville sainte, haut lieu des trois religions monothéistes ? Pour le savoir, il nous faut nous tourner vers la Bible. Nous y trouvons, dans deux endroits, en quelques lignes, un descriptif précis du parcours passé et futur de la ville sainte.

Extrait du prophète Daniel :

Soixante–dix semaines ont été fixées Sur ton peuple et sur ta ville sainte, Pour faire cesser les crimes Et mettre fin aux péchés, Pour expier la faute Et amener la justice éternelle, Pour accomplir la vision et la prophétie Et pour oindre le Saint des saints. Prends donc connaissance et comprends ! Depuis la promulgation de la parole Disant de rétablir et de reconstruire Jérusalem Jusqu’au prince–messie, Il y a sept semaines ; Et (dans) soixante–deux semaines, Les places et les fossés seront rétablis et reconstruits, Mais en des temps d’angoisse. Après les soixante–deux semaines, Un messie sera retranché, Et il n’aura personne pour lui. Le peuple d’un prince qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, Et sa fin arrivera comme par une inondation ; Il est résolu que les dévastations dureront Jusqu’à la fin de la guerre. Il fera avec beaucoup une solide alliance d’une semaine, Et durant la moitié de la semaine Il fera cesser le sacrifice et l’offrande ; Le dévastateur ira à l’extrême des abominations, Jusqu’à ce que la ruine et ce qui a été résolu Fondent sur le dévastateur : Daniel, chapitre 9, versets 24 à 27

Daniel annonce que 70 semaines (en hébreu : septaines) ont été fixées pour mettre fin au péché et établir le royaume de Dieu, soit 490 ans. Cette période est elle-même divisée en 3 sous-périodes. Précisons que Daniel vivait à Babylone, pendant la période de l’exil, alors que la ville et le temple de Dieu étaient détruits, 6 siècles avant Jésus-Christ

a. Une 1ère période de 7 semaines, soit 49 ans, qui verra l’apparition d’un chef, ayant reçu l’onction, qui rebâtira Jérusalem, en des temps troublés : Dan 9,25. Ce chef sera Néhémie qui, au travers de maintes tribulations, réussira à terminer la reconstruction de la muraille de la ville ( les livres de Néhémie, Esdras, Aggée et Zacharie racontent ces événements). Le décret promulgant la reconstruction du temple a été promulgué par le roi Artaxerxès en 445 av J-C au mois de Nisan (mars) : Néh 2,1

b. Une 2ème période de 62 semaines, soit 434 ans, se conclura par la mort du Messie qui entraînera la destruction de la ville et du temple : Dan 9,26. Sir Robert Anderson, un juriste anglais a fait le calcul qu’entre l’année 445 av J-C et le mois d’avril de l’an 32 où l’on peut supposer que Jésus est mort, il s’est passé exactement 173 880 jours, soit 69 années de 360 jours, comme on les comptait à l'époque (Apoc 11,3 : 42 mois = 1260 jours) .

c. La dernière semaine de Daniel est divisée en deux : v 27. Au début de celle-ci, un dévastateur, qui a pour but de détruire la ville et son sanctuaire, fera mine de conclure une alliance de sept ans avec le peuple de Dieu : v 27. Puis, soudain, au milieu de l’alliance, soit au bout de 3 ans et demi, il la rompra faisant cesser sacrifice et offrande. C’est cette prophétie que nous relate en détail Apoc 11,1 à 2.

Extrait du livre de l’Apocalypse de Jean :

On me donna un roseau semblable à une baguette, en disant : Lève–toi et mesure le temple de Dieu, l’autel et ceux qui adorent là. Mais le parvis extérieur du temple, laisse–le de côté et ne le mesure pas, car il a été donné aux nations, et elles fouleront aux pieds la ville sainte pendant quarante–deux mois : Apocalypse, chapitre 11, versets 1 et 2

Les lumières de l’Apocalypse sur la 70ème semaine de Daniel

Il ne suffit que de quelques mots à Jean pour nous communiquer la vision qu’il a de Jérusalem et du temple à l’époque de la 70ème semaine de la prophétie de Daniel. Les mots qu’il utilise, chargés de sens, sont cependant suffisamment évocateurs pour nous dire ce qu’il en sera :

Le temple de Jérusalem sera le lieu de tous les mélanges sur le plan spirituel. A côté des adorateurs du vrai Dieu, qui rendront leur culte dans le sanctuaire : v 1, le parvis sera rempli de gens de toutes sortes de nations venus aussi pour adorer leurs dieux à leur manière : v 2

Des efforts diplomatiques incessants sont faits depuis des décennies pour déclarer Jérusalem cité appartenant aux trois religions monothéistes : judaïsme, christianisme, islam. A l’ancien emplacement du temple, ou dans ses environs, se trouve déjà le Dôme du Rocher, mosquée construite par Abd-al-Malik en l’an 691. Outre la reconstruction du temple qu’il encouragera, le tour de force du dévastateur dont Daniel parle sera de réussir à faire cohabiter tous les cultes à Jérusalem dans une totale proximité. Le principe de laïcité, cher à la France, sera ici poussé à son apogée. La tolérance maximale sera alors alliée à la confusion la plus totale.

La spiritualité vécue au cours de la 70ème semaine de Daniel sera l’aboutissement de tous les efforts œcuméniques entrepris depuis des décennies entre les leaders des grandes religions. Le geste le plus prophétique allant dans ce sens fut sans nul doute l’initiative prise par le pape Jean-Paul II qui, à Assise en 1986, a invité tous les responsables des religions du monde à venir ensemble avec lui prier pour la paix du monde . Au vu de cet avenir révélé, la question se pose : les troubles actuels qui agitent les pays autour de la Méditerranée ne sont-ils pas les événements préparatoires nécessaires à ce changement révolutionnaire d’état d’esprit ?

Cette unité factice, parfaitement réalisée, sera le tremplin que l’Antichrist utilisera pour commettre le plus grand péché et le plus grand blasphème qui soit : se proclamer lui-même Dieu par tous les faux croyants dans le temple même de Dieu : 2 Thes 2,3-4, ce que Jésus et Daniel désignent sous le nom d’abomination de la désolation : Mat 24,15 ; Dan 9,27 ; 11,30-31 ; 12,11. Plus que tout autre lieu, Jérusalem sera à ce moment-là la capitale internationale de l’apostasie et de la confusion, confusion qui se déclinera aussi bien sur le plan éthique et moral (allusion à Sodome) que sur le plan de l’idolâtrie (allusion à l’Egypte) : Apoc 11,8.

On pourrait croire ici qu’enfin Satan a atteint son but : cf Esaïe 14,13-14. Ce sera sans compter les ressources de Dieu. Une épine sérieuse dans le pied de l’Antichrist va lui rendre amère sa victoire : l’apparition soudaine de deux trouble-fête, revêtus de toute la puissance de Dieu qui, pendant 42 mois vont lui tenir tête et lui démontrer, si besoin est, qu’il n’est pas le plus fort, mais qu’il y a dans les cieux un Dieu qui décide de qui doit être élevé et abaissé : cf Daniel 4,22.

Suite du texte de l’Apocalypse et de la réflexion la semaine prochaine !


Dossier spécial Jérusalem - le 3 eme temple 3°... par withelock

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus

samedi 2 avril 2011

La guérison du guérisseur

Jeunesse

D’origine italienne, Walter Vappiani est né en 1954 à Neufchef en Moselle. Fils d’ouvrier, il est le dernier d’une fratrie de 3 garçons. D’origine catholique, il suit assidûment le catéchisme. Le modèle qui l’inspire dans son enfance est celui de ses parents, un couple qui a des valeurs. L’adolescence venue, il se détourne de plus en plus de la religion. C’est l’époque pour Walter de sa passion pour les sciences humaines, avec une préférence pour la psychologie, la philosophie et l’ésotérisme. Une des lectures qui marquera pour lui ce temps a pour titre « Le troisième œil », un livre qui a trait au bouddhisme tibétain.

Convaincu que Dieu existe, Walter se laisse gagner par les conceptions orientales du divin. Jésus perd l’identité qu’on lui prête dans la Bible. Il est un initié comme Bouddha et bien d’autres ! La mort du père va contraindre Walter à un bouleversement. Il doit gagner désormais sa vie. Après un bref passage en sidérurgie, vient le service militaire. Walter a 20 ans.

D’étranges rencontres

C’est à cette époque qu’il fait une expérience surprenante. Il a un jour une vision. Il se voit dans un train assis à côté d’un homme qui se dit hypnotiseur. En voyage à Tunis, un vieux monsieur sur le chemin du retour s’assied à côté de lui en train. Il est italien et entame la conversation avec Walter. Tout à coup, il lâche : Je sui hypnotiseur. Enfin je l’étais, je faisais même des spectacles… » Walter comprend alors que des pouvoirs parapsychiques l’habitent.

Quelques mois plus tard, assis à la table d’un restaurant, Walter est témoin d’une discussion. Un homme raconte comment sa belle-sœur, souffrante depuis plusieurs années, se sent nettement mieux depuis qu’elle consulte un guérisseur. Walter engage la conversation. Il apprend que le guérisseur est de Montélimar. Ni une, ni deux, il se rend chez lui. « Je veux devenir guérisseur, lui explique-t-il. » « Vous avez bien fait de venir, lui répond-on ! »

Initiation

L’homme en question est un radiesthésiste. Sûr des dons que possède Walter, il se met immédiatement à lui enseigner son art. « La radiesthésie est un moyen de divination, explique-t-il. » Il se met, à l’aide d’un pendule, à la pratiquer sur Walter et lui révèle l’existence de petites taches au fond des yeux. Puis vient le tour de Walter. Il utilise pour la première fois le pendule et… ça marche ! Il décèle les problèmes de cœur du radiesthésiste.

Sorti de là, Walter se met à ’exercer ses nouveaux talents sur certains de ses amis. Le pendule répond aux questions qu’il se pose sur leur état de santé. Walter fait cependant l’expérience que les séances exigent de lui une forte concentration. Il se retrouve souvent vidé sur le plan psychique et n’arrive plus à rien.

Après le pendule, le radiesthésiste initie Walter au magnétisme. Les expériences sur des morceaux de viande sont concluantes. Le fluide agit au travers du passage des mains. Walter pratique son art sur Pierre, atteint de mononucléose. Quelques jours plus tard, celui-ci est guéri. L’initiation se poursuit ensuite au travers d’une autre personne : un voyant. En formation pendant 6 mois, à raison de deux fois par mois, Walter est formé dans la voyance, l’hypnose et le spiritisme. Walter note chez lui un changement. Il n’a plus besoin du pendule. Il reçoit directement l’image de l’organe malade dans sa pensée. Plus encore, il discerne l’aura des gens qui viennent le voir. Le revers de la médaille est que Walter est de plus en plus sujet à des fatigues et à de grands maux de tête. Il paie de son énergie vitale le droit de percer les secrets.

Direction les Philippines

Exerçant de plus en plus, Walter fait aussi connaissance avec l’échec. Le doute s’installe. Il consulte une voyante qui l’oriente vers « une île où les gens ne sont pas noirs, mais bruns. » Suite à cela, un ami lui donne une revue consacrée aux guérisseurs philippins. Walter est convaincu. C’est dans ces îles que l’attend son destin. Il a 26 ans.

Débarqué en Philippines, Walter, après maintes pérégrinations, assiste en direct à des opérations à main nues faites par une guérisseuse philippine, Joséphine. Adopté dans la communauté religieuse à couleur chrétienne dont elle se revendique, Walter est formé. Il suit un parcours initiatique ou se mêle référence à la Bible et pratiques occultes. Une cérémonie conclut le tout. Une nuit, il fait une expérience d’ordre spirituel. Après un rêve puissant, il reçoit une violent et longue décharge électrique au milieu du dos qui traverse tout son corps. Il rentre de son séjour avec deux choses : la promesse d’un plus grand pouvoir et… une Bible !

Retour en France

De retour en France, Walter ouvre un cabinet. Il guérit toujours par magnétisme, mais avec une puissance croissante. Son pouvoir de divination devient interactif. Les énergies de la personne avec qui il discute l’envahissent. Le pouvoir qu’il possède semble aller chercher les vibrations pour les ramener jusqu’à lui. Walter ressent les dysfonctionnements de ses patients. Sa nouvelle capacité le perturbe. Partout où il se rend, il lui est impossible de se soustraire à la perception de ces vibrations. Impossible pour lui de construire une relation sentimentale et affective. Sa vie ne lui appartient plus. Walter a obtenu ce qu’il voulait, mais il n’est pas heureux.

Parallèlement, il lit la Bible. La personnalité de Jésus le fascine à nouveau. Dans ses luttes, il se met à le prier. Il ressent dans ces moments une joie et un soulagement qu’il ne connaît pas par ailleurs. En parallèle de la lecture de la Bible, Walter prend conscience que, sous une couleur chrétienne, le mouvement philippin qui l’a initié est un mouvement occulte. Or, la Bible est formelle : l’occultisme est une pratique qui relève du pouvoir des ténèbres. Une nuit, dans un rêve de grande intensité, Walter voit, tapie au fond de lui, une présence implacable et froide… qui n’est pas lui. il est habité par une entité étrangère !

Libération

C’est le moment où Dieu met sur le chemin de Walter deux chrétiens. Au fil de leurs conversations, Walter entend que la pratique de « son art » est contraire à la pensée de Dieu. Il est écartelé : soit ses dons viennent de Dieu, soit ils viennent de forces obscures. Il n’est alors qu’un marionnette. Il veut en avoir le cœur net. Un combat terrible s’engage en lui. Il sent que les puissances qui l’habitent se sentent menacées. Walter comprend que ses fautes ont été payées par Jésus-Christ. Il peut être libre, affranchi. Il peut commencer une vie nouvelle, loin de l’occultisme et des ténèbres.

Walter choisit. Il demande pardon à Dieu pour le mal qu’il a fait. Il reçoit Jésus comme son sauveur. Il se détourne complètement et définitivement de l’occultisme. Il se fait même baptiser ! Il se rend compte cependant que ses pouvoirs sont encore là ! Peu de temps après son baptême, il rencontre deux pasteurs suisses. Il leur raconte son histoire et ce qui le trouble. Les deux pasteurs prient avec lui, chassant les esprits qui l’habitent encore. Une terrible crampe à l’estomac se fait brusquement ressentir. Pendant environ 15 secondes, Walter vomit. Il expulse de son être quelque chose d’immatériel et pourtant réel et palpable. Cette chose sort de sa bouche avec cris et colère. Walter est désormais libre !

Un Livre

Le témoignage que vous venez de lire est un résumé très succinct de l’expérience de Walter. Depuis, celui-ci a décrit dans un livre son expérience et son parcours spirituel. Le livre s’intitule : « La guérison du guérisseur. Il est en vente aux Editions BLF Europe ! Procurez-vous le, pour vous et tous ceux qui sont attirés par les guérisseurs !



Walter Vappiani sera présent à Saint-Quentin (Aisne) le samedi 28 mai pour apporter son témoignage : Bar le Champs Elysées : 20 H 30.

Que sert-il à un homme de gagner le monde entier s'il perd son âme : Jésus